27 févr. 2012

Impossible n'est pas...Conserverie!

Un nouveau local, c'est toujours des tas de surprises inattendues. Bonnes, mais pas toujours.
Nos nerfs et notre imagination sont en ce moment rudement mis à l'épreuve, mais il faut croire que rien (ou presque) ne soit insurmontable, pas même un dégât des eaux la veille d'un concert...

Les copains de Morgue Pleine avaient pourtant bien réservé leur créneau  pour répéter mais il faut avouer qu'ils ont plus joué de la serpillère que du grindcore ce vendredi 17 février. En même temps, avouons que personne n'était dupe. Nous nous préparions tous les trois à une canalisation pétée par le gel et à une surprise humide quelque part dans le local.
Mais à la Conserverie, on fait les choses en grand, et quand il doit y avoir une fuite d'eau, autant qu'elle soit d'une ampleur conséquente.
Ainsi, à notre arrivée,  un immense pédiluve froid avait remplacé notre espace d'activités et le hall, tandis que des moquettes et canapés voguaient ça et là sur environ 5 centimètres de flotte un peu partout (un mécanicien méticuleux dira que nous exagérons sur la profondeur du chantier) tandis que le robinet continuait pendant ce temps de déverser des kilolitres d'eau.  Toute personne saine d'esprit pense dans ces circonstances précises à couper la vanne d'eau, mais quelle ne fût pas notre surprise lorsque nous nous aperçûmes (si si, on le dit) qu'il n'y avait pas plus de vanne d'eau que de joueur de jokari dans le hangar.
Notre gentil voisin le paysagiste nous dépanna d'une pompe et de grands balais après avoir coupé sa propre vanne, pensant que la source était là.
Mais bien sûr, ça n'était pas LA vanne qui coupait notre arrivée d'eau.
Au bout de quelque temps, on nous bricola un curieux système qui permit de stopper la montée des eaux. Ouf. Et c'était alors parti pour la grande valse des serpillères, des moquettes évacuées, des seaux à vider et des canapés à faire sécher.
Top chrono: il ne reste plus qu'une journée pour tout remettre à neuf, aller chercher de nouvelles moquettes et préparer le tout avant le concert de Monarch.

Mais comme ça ne suffit pas, il a fallu que le concert suivant soit agrémenté de petites surprises techniques que je me fais une joie de vous raconter, ça vaut le détour.

20h10. Première balance pour ZALEM, Yosh tente à faire les essais de voix mais...  surprise numéro 1: rien ne sort des enceintes. Après vérification, tout est bien branché. Etrange.  Je décide de tenter de brancher sur notre deuxième paire d'enceintes, histoire de diagnostiquer d'où vient le problème.
C'est alors que survient la surprise numéro 2: impossible de déconnecter ces satanées fiches des enceintes. Bloquées, coincées, on a eu beau s'y mettre à 4 pour les enlever, ça tourne dans le vide. Misère. Et le temps qui passe... c'est le pompon, il faut agir vite, les gens commencent à arriver. Nous pensons à aller emprunter d'autres câbles à l'Etincelle, mais il n'y a personne à l'Etincelle à cette heure là, et personne ne peut nous dépanner.
Nous n'avons donc plus le choix. Soit les chants se feront dans un plot de la DDE, soit on utilise la méthode bourrin; c'est à dire atelier soudure des câble en direct sur les fiches des enceintes après les avoir coupés. Je précise que Charles ZALEM avait sur lui un fer à souder qui nous a grandement sauvé-e-s. Hop, le problème sono résolu, et d'une.
Et le concert commence. Ultra chouette.
Seulement voilà, pendant les installations cinématographiques pour ZALEM, notre seule et unique éclairage scène décide de ne pas supporter les manipulations, et l'ampoule trouve la bonne idée de griller. Bien entendu, nous n'en avons pas de rechange et voilà le groupe et le public plongés dans l'obscurité.  Finalement , un petite lampe de chevet accompagnera parfaitement bien les groupes dans une lumière tamisée, posée au sol.

Alors oui, vous allez me dire "Non mais attend, il s'agit d'une malheureuse ampoule grillée et d'un minuscule souci de câble défectueux, pas de quoi en faire un pendule!" mais je vous assure que ces petites bricoles, additionnées à toute l'organisation préalable et à la logistique monumentale qu'impose un concert pour une petite équipe de trois clampins, c'est vraiment la panique à bord. Enfin, c'est quand des soirées comme celles de samedi ont lieu avec des groupes aussi géniaux qu'on se dit qu'on a bien raison d'avoir lancé tout cela, même si ces petites mésaventures peuvent vous donner l'impression que l'on est noyé-e-s dans un verre d'eau  tas de bois...

1 commentaire:

T. a dit…

Eh ben ! Je ne savais pas que vous aviez eu autant de galère !

Quoi qu'il en soit, merci pour la soirée du 18 Février, j'ai beaucoup apprecié !

Continuez comme ça !

PS : un petit retour sur la soirée est disponible ici : http://voidcrusher.blogspot.com/2012/02/monarch-altar-of-plagues-seilman.html